Tu fais quoi dans la vie ?
« Je fais de mon mieux. »
Des mots simples, mais pleins de sens. Parce qu’au fond, n’est-ce pas ce que nous essayons tous ? Naviguer entre nos rêves, nos responsabilités, nos succès et nos défis, avec une seule boussole : celle du cœur et de nos limites. J’ai découvert cette répartie autour de mes 20 ans, et elle ne m’a jamais quitté, c’est l’un des mantra que je me garde en réserve et que j’aime sortir lorsque je me retrouve dans une situation où mon interlocuteur semble vouloir me réduire à une étiquette, un statut, ou un rôle. Cette phrase, simple mais puissante, me rappelle que ma valeur ne se mesure pas uniquement à mes accomplissements ou à ce que je « produis ».
Dans une société où l’identité est trop souvent réduite à ce que l’on fait pour gagner sa vie, ces mots remettent en question un système de valeurs qui lie l’être à la performance.
Le travail : miroir de l’identité ou prison ?
Pendant des décennies, la question « Tu fais quoi dans la vie ? » traduisait un besoin implicite de situer une personne dans une hiérarchie sociale. Un métier, un titre, un statut : autant de balises pour étiqueter et catégoriser. Cette approche trouve ses racines dans des périodes où le travail était étroitement lié à l’appartenance et à la reconnaissance sociale, comme l’a théorisé Max Weber dans L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme. Le travail devenait alors non seulement un devoir moral, mais aussi un marqueur identitaire.
Mais aujourd’hui, cette vision est de plus en plus remise en question. Les nouvelles générations, influencées par des penseurs contemporains comme Alain de Botton (The Pleasures and Sorrows of Work) ou Frédéric Lordon (La société des affects), revendiquent une approche différente. Avec leurs valeurs d’authenticité, de bien-être et d’équilibre, elles refusent de réduire l’identité à une simple fonction économique. Nous sommes bien plus que ce que nous faisons.
Cette prise de conscience s’inscrit dans une réflexion plus large sur le sens du travail et son impact sur notre santé mentale, portée par des études comme celles de Christophe Dejours (Souffrance en France), qui montrent comment le lien excessif entre travail et identité peut conduire à une détresse psychologique. Pour beaucoup, il ne s’agit plus seulement d’avoir un métier « prestigieux », mais de trouver une occupation qui nourrit à la fois leur esprit et leur humanité.
Les concepts comme le « quiet quitting » ou la « Grande Démission », qui ont émergé ces dernières années, sont autant de manifestations d’un rejet de la logique du « métier comme identité ». En valorisant des expériences riches et diversifiées, en redéfinissant le succès comme un équilibre plutôt qu’une accumulation, ces générations ouvrent une nouvelle voie, celle où l’être prime sur le faire
« Faire de mon mieux », c’est :
Accepter que le travail est une partie de nous, mais pas notre totalité.
Réconcilier ambition et bienveillance envers soi-même.
Sortir de l’obsession de la performance pour revenir à l’essentiel : évoluer, apprendre, et rester fidèle à ses valeurs.
Évolution des mentalités
Aujourd’hui, beaucoup aspirent à une vie qui a du sens, au-delà du succès matériel. La quête d’équilibre entre vie personnelle et professionnelle, l’envie de se recentrer sur des activités qui nourrissent l’âme (et pas seulement le portefeuille), traduisent une révolution discrète mais puissante. On ne veut plus seulement « faire », on veut « être ».
Faire de son mieux, c’est embrasser cette évolution. C’est accepter que l’échec fait partie du chemin, que l’effort sincère a plus de valeur que le résultat parfait. C’est refuser de se définir uniquement par une case, un titre ou un CV.
Si toi aussi tu te poses des questions sur ton identité, tes valeurs profondes ou le sens de ton travail, je suis là pour t’accompagner. L’approche ACT (Thérapie d’Acceptation et d’Engagement) est une merveilleuse approche pour se reconnecter à ce qui fait vraiment sens pour nous. Parlons-en ensemble !