Quel est votre rapport à la vulnérabilité ? Je vous invite à prendre un instant pour laisser résonner ce mot en vous et observer vos mouvements intérieurs. Est-ce calme ou bien bruyant, observez-vous peut-être une lutte intérieure ?
Il nous arrive parfois de cacher cette part de nous sous un masque d’assurance. C’est souvent le cas au travail par exemple, où nous pensons que la vulnérabilité n’a pas sa place. Mais fuir sa propre vulnérabilité c’est fuir l’essence de notre nature humaine et se couper de l’Autre. La tentative d’être invulnérable est vaine.
Le rejet de la vulnérablilité vient souvent de son association avec des émotions douloureuses, comme la peur ou la honte. Pourtant la vulnérabilité est aussi le lit de belles émotions et sentiments comme l’amour, la joie, la créativité,…
L’être humain est fascinant et notre vulnérabilité nous rapproche un peu plus de notre authenticité.
Le poète David Whyte, illustre cela avec beauté dans sa méditation sur la vulnérabilité. Je vous en partage ici un extrait que je trouve très juste.
« La vulnérabilité n’est pas une faiblesse, une indisposition passagère, ou quelque chose dont on peut s’arranger sans. La vulnérabilité n’est pas un choix, elle est le sous-jacent, constant, et durable courant de notre état d’être naturel. (…)
Le seul choix que nous avons en devenant plus mature, c’est de quelle façon nous allons habiter notre vulnérabilité. Allons-nous développer plus de courage et de compassion en devenant plus intimes avec la connaissance de notre état temporaire ? Ou bien, à l’opposé, allons-nous nous plaindre, le coeur plein de peur face à notre fragilité et ne jamais vraiment vivre? »
Le poète nous invite ici à lâcher avec notre besoin de contrôle car à trop vouloir contrôler, s’assurer d’un futur agréable pour être bien aujourd’hui, nous passons à côté de l’essentiel: être bien aujourd’hui.
Entrons en amitié avec notre vulnérabilité et laissons-la s’exprimer un petit peu plus chaque jour en nous et autour de nous.
Rédigé par Karla Bernat